Le 10 février 2022
OTTAWA – La Journée de la main rouge, également connue sous le nom de Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats, est reconnue mondialement ce samedi 12 février 2022 – et B’nai Brith Canada profite de cette occasion pour demander à notre gouvernement de condamner cette horrible violation des droits de la personne et de prendre des mesures à cet égard.
L’utilisation d’enfants soldats, en particulier dans les territoires palestiniens et à Gaza, est passée inaperçue pendant trop longtemps. Elle doit cesser.
Un rapport de 2013 du Secrétaire général de l’ONU sur les enfants dans les conflits armés a révélé que 53 groupes armés non étatiques et six forces étatiques recrutent et utilisent des enfants comme soldats où ils sont régulièrement exposés à la violence, à l’exploitation sexuelle et aux traumatismes psychologiques. Ce rapport ne tenait pas compte des territoires palestiniens et de Gaza.
Si le Canada a joué un rôle de premier plan dans l’effort mondial contre l’utilisation d’enfants soldats en Afrique et en Amérique latine, il ne peut ignorer la situation critique des enfants soldats palestiniens.
En cette Journée de la main rouge, notre pétition demande au représentant canadien à Ramallah de confronter l’Autorité palestinienne et de veiller à ce que notre aide ne soutienne pas par inadvertance l’exploitation d’enfants soldats.
Largement inconnus du Canada et de la communauté internationale, les enfants palestiniens sont utilisés dans des émeutes violentes et comme boucliers humains. Beaucoup ont été recrutés pour des activités terroristes, envoyés pour poignarder des gens dans la rue ou utilisés comme kamikazes. D’autres encore sont envoyés travailler dans des tunnels d’attaque, creusant dans des conditions dangereuses, ce qui a entraîné la mort d’au moins neuf personnes dans l’effondrement de tunnels. En plus de ces tragédies, les enfants qui survivent à leur épreuve souffrent souvent de traumatismes mentaux et physiques à vie et ont beaucoup de mal à se réinsérer dans la société.
La place des enfants est dans les salles de classe, dans des environnements sûrs, protégés par leur famille, et non exploités et manipulés par des extrémistes violents.
“Le temps est venu pour notre gouvernement de reconnaître et de dénoncer une partie du problème souvent négligée – la situation critique des enfants soldats palestiniens “, a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. “Pendant trop longtemps, l’attention a été consacrée aux enfants soldats dans d’autres parties du monde, tout en ignorant la souffrance des enfants palestiniens dans des situations similaires.
“Nous sommes d’accord avec la position du gouvernement canadien, telle que spécifiée dans les Principes de Vancouver, selon laquelle l’utilisation d’enfants soldats n’a pas sa place dans notre monde.”
