Le 16 octobre 2022
OTTAWA – B’nai Brith Canada a réagi aujourd’hui au rapport publié vendredi par le gouvernement du Canada pour informer le public des progrès accomplis dans la réalisation des promesses faites par le premier ministre Justin Trudeau lors du Forum international de Malmö sur la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme de 2021.
Le Forum a rejoint 43 pays, dont le Canada, 5 organisations internationales, 6 grandes organisations de la société civile, d’importantes plateformes de médias sociaux ainsi que le Musée de l’Holocauste des États-Unis et Yad Vashem. Le Forum s’est concentré sur l’antisémitisme mondial rampant, alimenté par l’antisionisme et les efforts visant à nier le droit du peuple juif à l’autodétermination dans sa patrie ancestrale.
Le Forum produit un document final fort contenant les engagements des participants à renforcer leur lutte contre la haine envers les Juifs. La délégation de haut niveau du Canada était dirigée par le Premier ministre Justin Trudeau, accompagné de l’envoyé spécial Irwin Cotler et de l’envoyé spécial Stéphane Dion. Les engagements du Canada étaient parmi les plus solides promis lors du Forum.
« B’nai Brith estime que le rapport montre des progrès substantiels dans la lutte contre la haine visant les Juifs au Canada, mais note également qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour réaliser plusieurs des promesses », a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith.
B’nai Brith reconnaît que le gouvernement n’était pas obligé de publier un rapport un an après le Forum de Malmö et estime qu’il constitue un point de référence utile pour mesurer les progrès réalisés. B’nai Brith a demandé à l’envoyé spécial Irwin Cotler d’offrir un bulletin de notes indépendant sur la publication du gouvernement.
« Le succès le plus évident a été de rendre permanent le Bureau de l’Envoyé spécial pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme et de prévoir un budget de 5,6 millions de dollars pour les prochaines années afin de soutenir le travail de l’envoyé spécial », a déclaré Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de l’homme de B’nai Brith. « Il est important de noter que le gouvernement a modifié le Code criminel afin d’interdire la communication de déclarations publiques qui encouragent délibérément l’antisémitisme en tolérant, niant ou minimisant l’Holocauste. Nous considérons ces mesures comme une indication que le gouvernement est impatient de réaliser ses engagements de Malmö. »
B’nai Brith reconnaît également comme positifs le financement d’un nouveau musée de l’Holocauste à Montréal et l’engagement d’aider financièrement la construction d’un nouveau Centre communautaire juif dans la région du Grand Vancouver.
« Le Canada a adhéré à l’IHRA en tant qu’organisation en 2009, a adopté la définition en 2019 et l’a intégrée dans la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme. Pourtant, de nombreux ministères et organismes parapublics ne savent toujours pas ce qu’est la définition de l’IHRA et si elle s’applique à leur travail. »
Le Canada avait promis d’intégrer la mise en œuvre de la définition pour qu’elle coïncide avec l’adoption par le Canada de la définition de l’IHRA en juin 2019, dans le cadre de la stratégie fédérale de lutte contre le racisme du Canada (2019-2022).
« Les progrès sont progressifs. Nous ne nous attendions pas à ce que tout soit réalisé en un an et nous continuerons à soutenir les efforts du gouvernement pour réaliser les engagements », déclare M. Rotrand. « L’un des domaines dans lesquels nous demandons une action rapide est la lutte contre la haine en ligne. Il est urgent de légiférer pour atténuer les préjudices en ligne. »
B’nai Brith invite le gouvernement à adopter les recommandations formulées par le Comité permanent de la Chambre des communes sur la sécurité publique et nationale pour lutter contre l’extrémisme violent motivé par l’idéologie, qui recommande de nouveaux outils pouvant prévenir efficacement la haine en ligne.
