Le 31 Mars 2023
TORONTO – B’nai Brith Canada est profondément préoccupé par le fait que Meta, la société mère de Facebook, envisage de retirer de son algorithme la modération du contenu entourant un mot en langue arabe utilisé pour inciter à la violence et au terrorisme.
La politique proposée, examinée par le Conseil de surveillance de Meta, un comité indépendant de conseillers, supprimera un outil de modération qui signalait les messages contenant un mot arabe se traduisant approximativement par « martyr. » L’algorithme modérait auparavant les messages utilisant ce terme afin d’empêcher les utilisateurs de promouvoir le terrorisme sur la plateforme, notamment lors du conflit israélo-gazaoui de 2021.
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Selon certaines informations, ce changement de politique est encouragé par des partisans anti-israéliens qui affirment que le terme est utilisé dans un discours politique légitime et fait partie de la « liberté d’expression ». Khaled Mansour, un universitaire égyptien connu pour son parti pris contre Israël, est membre du conseil de surveillance du Meta.
B’nai Brith rejette l’idée qu’il existe une utilisation acceptable du terme, lorsqu’il est utilisé en référence à ceux qui se livrent à des actes criminels contre Israël ou sa population, et soutient que ses applications passées pour approuver le terrorisme le rendent impropre à la plateforme. Le comité de surveillance de Meta, qui dispose de pouvoirs contraignants en matière de modération de contenu, sollicite actuellement les commentaires du public sur les changements proposés à sa politique. Nous encourageons les Canadiens concernés à cliquer sur ce lien pour exprimer leurs préoccupations.
Le changement de politique proposé découle des recommandations faites au Conseil de surveillance par un tiers indépendant à la suite d’un examen par le Conseil de surveillance d’une plainte d’utilisateur de 2019 concernant un message supprimé. B’nai Brith ne voit pas clairement comment la modification de la politique proposée découle des recommandations faites par la tierce partie, étant donné que les recommandations ne font pas référence au mot arabe pour « martyr ». La raison pour laquelle ce mot particulier a été choisi reste un mystère.
« Nous suivons de près cette situation », a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. « Meta joue un rôle énorme dans la société canadienne. Nous ne resterons pas les bras croisés alors que la plateforme donne la parole à ceux qui soutiennent la violence. Nous encourageons les Canadiens inquiets à s’exprimer auprès de Meta. »
