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B’nai Brith renouvelle ses batailles au Québec pour l’adoption de la définition de l’AIMH et des amendements à la loi 96

François Legault (Le Devoir)

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Le 28 novembre 2022
QUÉBEC, Qc – B’nai Brith Canada demande au gouvernement du Québec d’adopter la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH) et de modifier le projet de loi 96 pour éviter d’imposer un fardeau indu aux rabbins qui cherchent à travailler dans la province.

Ce réengagement auprès du gouvernement intervient alors que l’Assemblée nationale du Québec convoque ses membres pour la première fois depuis les élections provinciales d’octobre dernier.

B’nai Brith a communiqué avec les dirigeants de la CAQ au pouvoir, y compris le premier ministre François Legault et Christopher Skeete, ministre responsable de la lutte contre le racisme. L’organisation a également été en contact avec Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de lutte contre le racisme.

Une motion présentée par le Parti Québécois pour adopter la définition de l’AIMH a été empêchée d’obtenir le consentement unanime du petit parti Québec Solidaire (QS). QS a adopté une position de plus en plus anti-Israël, y compris en soutenant à un moment donné le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions.

En 2021, le ministre Benoit Charette a annoncé que le gouvernement du Québec adopterait la définition de l’antisémitisme de l’AIMH. Malgré son affirmation, le gouvernement n’a jamais mis en œuvre le décret.

Il a écrit dans une lettre à B’nai Brith en février dernier: «Nous avons effectué des vérifications depuis notre dernier échange. Pour adopter un décret (définition de l’AIMH), il faudrait que nous puissions le lier à une loi-cadre (par exemple sur la lutte contre le racisme), qui n’existe pas à ma grande surprise. Nous examinons sous quelle forme un projet de loi pourrait être élaboré pour constituer une telle loi-cadre.»

B’nai Brith propose maintenant de travailler avec le gouvernement pour trouver un mécanisme permettant de mettre en œuvre la définition de l’AIMH, notamment par le biais d’une loi d’ancrage, comme l’a suggéré le ministre Charette dans sa lettre susmentionnée.

«B’nai Brith s’engage avec le gouvernement du Québec sur deux questions essentielles concernant la communauté juive,» a déclaré Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de l’homme de B’nai Brith. «Il y a beaucoup de confusion sur la question de l’AIMH dans la province. Nous sommes prêts à travailler avec le gouvernement. Nous cherchons également à modifier le projet de loi 96 pour créer une exception pour le clergé religieux, y compris les rabbins, dont beaucoup sont basés aux États-Unis et font face à des obstacles indus.»

«B’nai Brith s’engage à défendre la communauté juive du Québec,» a déclaré Michael Mostyn, chef de la direction de B’nai Brith Canada. «Le Québec est une juridiction unique qui nécessite une approche spécialisée. Nous travaillons pour nous assurer que le gouvernement adopte la définition de l’AIMH et commence le processus de mise en œuvre et, en fin de compte, d’enracinement. Nous comprenons les nuances du travail avec l’Assemblée nationale et nous abordons cette nouvelle session parlementaire avec un sentiment d’optimisme et d’espoir.»