Latest News

B’nai Brith exhorte les forces de police canadiennes à suivre l’exemple du Connecticut en autorisant les agents de police à porter des symboles religie

Homme portant une Kippa (Temps d’Israël

CLICK HERE for English

Le 8 septembre 2022

MONTRÉAL – Lors d’une conférence de presse ce matin, B’nai Brith Canada a révélé avoir demandé à tous les ministres provinciaux de la Justice et de la Sécurité publique, à l’exception de celui du Québec, d’imiter l’exemple avant-gardiste de l’État du Connecticut.

“Suivre l’exemple du Connecticut permettra aux services de police canadiens de bénéficier d’un bassin plus large et plus diversifié de candidats talentueux,” a déclaré Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de la personne de B’nai Brith Canada. “Dans tous les cas, les services que nous avons interrogés affirment que les changements mineurs apportés aux uniformes sont soutenus par le public et que les agents qui portent des symboles religieux sont aussi professionnels et efficaces que ceux qui n’en portent pas. Une loi à l’échelle de la province signifie que les ministères locaux n’ont pas à être convaincus un par un d’adopter des règlements plus accommodants en matière d’uniformes.”

Une enquête récemment menée par B’nai Brith sur les politiques en matière d’uniformes de police a montré qu’au cours des deux dernières années, beaucoup plus de départements aux États-Unis et au Canada ont modifié les règles pour s’assurer que des candidats qualifiés issus de minorités religieuses puissent être embauchés.

Notre enquête a révélé que l’armée canadienne, la Gendarmerie royale du Canada, la Police provinciale de l’Ontario, le Service de police de Toronto, la Police de Vancouver, le Service de police de Calgary, la Police de Halifax et bien d’autres encore, embauchent désormais des candidats portant des turbans, des hijabs et des kippas. Ils suivent ainsi l’exemple de nombreux services de police américains qui ont depuis longtemps adopté de telles politiques.

Plusieurs services de police ont accepté de travailler avec B’nai Brith pour s’assurer que les agents ont accès à une kippa approuvée. Pour sa part, la GRC a accepté de permettre aux agents de porter leur propre kippa jusqu’à ce qu’une version approuvée soit disponible dans les magasins de la force.

L’enquête a également montré que le Québec est une anomalie en ce qu’il a une loi provinciale imposée à ses services de police qui empêche les candidats qualifiés qui portent des symboles religieux de servir.

“Il n’y a aucune preuve que l’interdiction faite par le Québec aux agents de porter des symboles religieux procure un quelconque avantage,” a déclaré Michael Mostyn, chef de la direction de B’nai Brith Canada.

Nos communications avec les principaux services de police permettent à B’nai Brith de conclure que:

Le Québec n’a offert aucune preuve qu’une force de police qui interdit les symboles religieux est plus efficace;

La tendance dans les services de police aux États-Unis et au Canada est de plus en plus de permettre aux agents de porter des symboles religieux;

Les juridictions concluent plus que jamais qu’un service de police plus diversifié est un atout;

Il n’y a aucune preuve qu’un agent portant un symbole religieux soit moins professionnel ou efficace qu’un autre qui ne le porte pas.

Flanqué de dirigeants de diverses minorités religieuses et raciales lors d’une conférence de presse aujourd’hui, B’nai Brith a fait part du projet de loi 133, qui exige que tous les services de police du Connecticut s’y conforment d’ici le 1er octobre 2022.

Le projet de loi 133 exige que tous les services de police de l’État du Connecticut se conforment à la politique suivante:

(b) “Au plus tard le 1er octobre 2022, chaque unité d’application de la loi doit adopter ou modifier une politique permettant à un agent de police de porter un couvre-chef religieux conformément aux croyances religieuses de l’agent de police pendant que l’agent de police est en service et porte un uniforme ou une autre tenue autorisée, sauf lorsque l’utilisation d’un couvre-chef protecteur ajusté est requise par cette unité d’application de la loi.”

B’nai Brith espère que la loi du Connecticut deviendra la norme dans toute l’Amérique du Nord au cours des prochaines années.