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B’nai Brith demande aux juges canadiens de recevoir une formation adéquate sur l’Holocauste

Gabriel Sohier Chaput / (Montreal-CTV News)

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Le 11 juillet 2022

MONTRÉAL – B’nai Brith Canada demande au ministre fédéral de la Justice, David Lametti, et à ses homologues provinciaux de veiller à ce que les juges canadiens soient parfaitement informés des détails importants concernant l’Holocauste.

L’appel de B’nai Brith fait suite au procès de vendredi dernier à Montréal de Gabriel Sohier Chaput pour promotion volontaire de la haine.

Le procureur de la Couronne, Patrick Lafrenière, a soutenu dans son réquisitoire que le tribunal pouvait tenir pour acquis que, lorsque Chaput faisait référence au « nazisme nonstop » dans ses écrits, il faisait référence à la persécution et à la violence contre les Juifs. Le procureur a fait référence à l’Holocauste, lorsque les Nazis dirigés par Hitler ont assassiné 6 millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le juge Manlio Del Negro a toutefois déclaré que l’accusation n’avait pas réussi à établir que le meurtre de Juifs par le régime hitlérien était une conséquence de l’idéologie nazie.

«Chaque Canadien devrait être consterné », a déclaré Sam Goldstein, directeur des services juridiques de B’nai Brith. « Nous ne nous attendons pas à ce que nos tribunaux nient et déforment l’Holocauste. Le procureur n’a pas besoin d’établir que l’Holocauste a eu lieu. Aucun témoin expert n’est nécessaire. La communauté juive est indigene».

Le Canada est membre de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH) et a adopté la définition de l’antisémitisme de l’organisation, qui reconnaît que la négation et la distorsion de l’Holocauste sont des formes de haine qui visent les Juifs. B’nai Brith soutient que la définition de l’AIMH devrait faire partie intégrante de la formation des juges.

B’nai Brith note que le Canada a travaillé pour s’assurer que les personnes nommées à la magistrature sont plus sensibles à la violence familiale et à la haine visant différents groupes. L’affaire Chaput souligne la nécessité pour les juges de comprendre l’antisémitisme et le contexte de l’Holocauste.

«Il est clair que les remarques du juge Del Negro sont inacceptables », a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. « L’assassinat de 6 millions de Juifs est un fait historique. Il n’est pas nécessaire de le prouver encore et encore dans une salle d’audience ». L’accusé, M. Chaput, aurait invoqué l’Holocauste en écrivant sur un site Internet pro-nazi haineux, ce qui constitue une incitation claire à la haine et à la violence».

B’nai Brith a contacté la police en 2017, ce qui a conduit à l’accusation pénale contre Chaput.