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La condamnation d’un responsable iranien établit un précédent en tenant l’Iran responsable du massacre de 1988

Un mémorial du massacre de l’été 1988 (Wall Street Journal) 

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Le 26 juillet 2022 

OTTAWA – B’nai Brith Canada et Justice 88 applaudissent la récente condamnation de Hamid Nouri par un tribunal suédois pour sa complicité dans le meurtre de prisonniers politiques en Iran, dans ce qui est connu comme le massacre de l’été 1988. 

Nouri a joué un rôle dans l’exécution massive de milliers de prisonniers politiques durant l’été 1988, dont la plupart avaient déjà été “condamnés” et purgeaient leur peine. Les victimes – des partisans d’un Iran libre et démocratique – ont été contraintes à des procès fictifs qui n’ont duré que quelques minutes, puis presque immédiatement pendues après leur condamnation. 

Lors de ce procès historique à Stockholm, des témoins, dont d’anciens prisonniers, ont déclaré que Nouri choisissait ceux qui devaient être envoyés au Tribunal spécial, qui condamnait invariablement les prisonniers à mort, et qu’il était personnellement impliqué dans leur torture. Nouri a été accusé et condamné pour le massacre en masse de prisonniers qui sympathisaient avec l’opposition au régime islamiste et pour avoir également soumis des prisonniers à la torture et à des traitements inhumains. Le 14 juillet 2022, Nouri a été condamné à la prison à vie par un tribunal suédois – la peine la plus sévère autorisée par la loi suédoise. 

“Il y a un message important ici”, a déclaré Marvin Rotrand, directeur de la Ligue des droits de l’homme de B’nai Brith Canada. “Un jour, les Iraniens seront enfin libérés de leur régime criminel. Ceux qui dirigent cet odieux régime qui assassine et opprime ses propres citoyens et qui viole le droit international se rendront bientôt compte qu’il est impossible d’échapper à la justice.” 

B’nai Brith croit que le Canada et ses alliés doivent faire beaucoup plus pour tenir le régime iranien responsable. Par exemple, B’nai Brith a exhorté le gouvernement du Canada à travailler avec ses partenaires internationaux pour s’assurer que les compagnies aériennes ne survolent plus l’espace aérien de l’Iran, privant ainsi le régime d’importants revenus. B’nai Brith préconise également depuis longtemps que le Canada désigne l’ensemble du Corps des gardiens de la révolution islamique comme une entité terroriste. 

“B’nai Brith est solidaire des nombreuses victimes de l’Iran”, a déclaré Michael Mostyn, chef de la direction de B’nai Brith Canada. “Le Canada peut aider à lutter contre les crimes continus de l’Iran en déclarant immédiatement l’ensemble du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme entité terroriste. En agissant ainsi, on entravera gravement les violations continues des droits de la personne commises par l’Iran.”

Mostyn a indiqué que B’nai Brith a soutenu la diaspora iranienne dans ses demandes de justice et s’est associé à la campagne Justice 88, basée en Ontario, pour que l’Iran soit tenu responsable des meurtres, pour lesquels Nouri est maintenant le premier condamné. L’Iran n’a également jamais fait face aux conséquences du meurtre des 176 passagers à bord du vol PS 752 de la compagnie Ukraine International Airlines, abattu par l’IRGC en janvier 2020, alors qu’il quittait l’aéroport de Téhéran.  

“Nous apprécions le soutien de B’nai Brith aux efforts de la diaspora iranienne pour obtenir justice pour les victimes du massacre de 1988”, a déclaré Reza Banai, président de Justice 88. “Tous les auteurs doivent être traduits en justice. La diaspora iranienne s’étonne que le Canada, contrairement à nombre de nos alliés comme les États-Unis, n’ait pas encore déclaré l’ensemble de l’IRGC comme entité terroriste. Cela aura un impact immédiat sur le gouvernement de l’Iran.”   

“La mise en œuvre de la compétence universelle pour les crimes commis contre l’humanité par un tribunal suédois pour le cas de Hamid Nouri établit un grand précédent pour la responsabilisation des personnes impliquées dans ces crimes odieux”, a-t-il ajouté. “La motion unanime de la Chambre des communes canadienne du 5 juillet 2013 reconnaissant le massacre de 1988 comme un crime contre l’humanité, est une autre voie pour le système judiciaire canadien pour poursuivre les éléments spécifiques du régime iranien impliqués dans ces crimes, comme Ebrahim Raisi, l’actuel président iranien.” 

B’nai Brith et Justice 88 ont également demandé au Canada de condamner l’Iran pour son récent détournement de deux pétroliers grecs, un acte dénoncé à ce jour par les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais que le Canada n’a pas encore fait.