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Un ministre déclare que les antisémites doivent être tenus responsables en Ontario

 

Le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, s’adressant au forum de B’nai Brith
16 janvier 2023
TORONTO – Dans une présentation réfléchie faite lors d’un forum en ligne de B’nai Brith Canada la semaine dernière, le ministre de l’Éducation de l’Ontario Stephen Lecce a reconnu que l’antisémitisme dans la province se produit souvent sans répercussion – et il a suggéré que cela doit changer plus tôt que tard.

«En Ontario,» a déclaré Lecce aux auditeurs, «nous sommes constamment confrontés à une bataille difficile: la haine contre la communauté juive doit être prise plus au sérieux. Il doit y avoir plus de responsabilité lorsque cela se produit, ce qui n’a pas été le cas.»

Lecce a déclaré que lui et son gouvernement jugeaient important «de devenir un leader dans l’enseignement de l’Holocauste pour empêcher le cycle de la haine de s’enraciner.»

L’événement de mercredi soir dernier mettait en vedette Lecce et d’autres conférenciers dans le cadre du travail de B’nai Brith pour la Direction générale de la lutte contre le racisme de l’Ontario.

Lecce a été rejoint par Shari Schwartz-Maltz du Conseil scolaire du district de Toronto (TDSB), qui a parlé de la façon dont l’antisémitisme qui se produit dans les écoles élémentaires est exécuté par des élèves qui ne savent même pas ce que signifie l’antisémitisme ou l’Holocauste. Elle a remercié Lecce pour son soutien continu à la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH).

Noah Lew, conseiller spécial de l’honorable Irwin Cotler, envoyé spécial du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, a expliqué en détail au forum ce que signifie la définition de l’AIMH, comment elle est fournie et qui la soutient. Il a réaffirmé que l’AIMH est universellement acceptée et qu’elle est la définition la plus efficace de l’antisémitisme qui existe.

Stephanie Wooley a parlé de son organisation, PFlag, et de la manière dont elle travaille pour éduquer les jeunes et les familles homosexuelles sur les stéréotypes et la discrimination. Elle a également évoqué les moyens de surmonter la discrimination.

Lauren Manning de La Vie après la Haine a parlé de son éducation, de la façon dont elle est tombée dans des communautés racistes et de la façon dont elle a réalisé qu’elle devait s’en sortir.

«La décision de l’Ontario d’introduire l’enseignement de l’Holocauste dans nos écoles en 6e année contribuera à protéger nos jeunes contre le déni et la distorsion de l’Holocauste,» a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. «Des enquêtes récentes menées au Canada et aux États-Unis montrent qu’une proportion inquiétante d’élèves n’ont que peu ou pas de connaissances sur l’Holocauste et sont sensibles à la désinformation qui se propage si facilement en ligne. Le plan du gouvernement de l’Ontario s’attaque de front à ce problème.»

M. Lecce a informé la centaine de personnes présentes – parmi lesquelles se trouvaient des conseillers scolaires du TDSB, du Conseil scolaire de district Région York, du Conseil scolaire de district Halton, du Conseil scolaire de district Waterloo, des représentants du service de police de Toronto ainsi que des dirigeants d’organisations juives, noires et asiatiques – que la province mettait rapidement en œuvre la décision annoncée en novembre d’introduire l’enseignement de l’Holocauste dans les écoles élémentaires.

M. Lecce a rappelé aux participants que les Canadiens juifs demeurent la minorité religieuse la plus visée par les crimes haineux au Canada. Il a indiqué que Statistique Canada a signalé en 2021 que les crimes haineux visant les juifs signalés par la police avaient augmenté de 47%. Il a fait référence à une vague d’incidents antisémites dans les écoles de l’Ontario l’année dernière et à une importante étude sur l’antisémitisme et la connaissance de l’Holocauste menée par l’Université Western et Liberation75 en 2021, qui indique que 42% des étudiants interrogés ont déclaré avoir été témoins sans équivoque d’un événement antisémite.

Lecce a déclaré que, pour mettre en œuvre sa première exigence d’apprentissage obligatoire à l’école élémentaire sur l’enseignement de l’Holocauste, le ministère de l’Éducation travaille activement avec l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario pour développer l’apprentissage professionnel, également connu sous le nom de qualification additionnelle, pour les enseignants afin qu’ils puissent soutenir davantage les efforts visant à éduquer les élèves sur l’Holocauste.

«Nous avons alerté toutes les autres provinces et tous les territoires de la décision de l’Ontario d’aider les jeunes élèves à mieux comprendre l’importance de l’Holocauste,» a déclaré Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de l’homme de B’nai Brith. «Les Territoires du Nord-Ouest nous ont informés qu’ils imiteront l’Ontario en commençant l’enseignement de l’Holocauste dès la 6e année et nous espérons que les autres provinces réaliseront qu’à une époque de montée de l’antisémitisme, le souvenir de l’Holocauste est un outil clé pour combattre la haine visant les Juifs.»