Le 25 janvier 2023
OTTAWA — B’nai Brith Canada est ravi que le conseil municipal d’Ottawa ait officiellement renommé une section de la rue Metcalfe, mercredi, devant l’ancienne ambassade d’Iran, en tant que rue Mahsa Amini.
B’nai Brith avait fait circuler une pétition en l’honneur de Mme Amini et des milliers de courageux manifestants qui ont été emprisonnés, torturés et tués pour avoir manifesté contre les violations des droits de la personne commises par le régime iranien. Amini a été tuée en garde à vue après avoir été arrêtée pour avoir «incorrectement porté» un hijab en septembre dernier. Elle avait 22 ans.
«C’est plus qu’un geste symbolique. Aujourd’hui, la ville d’Ottawa a pris position et affirmé son engagement envers les droits de la personne au pays et à l’étranger,» a déclaré Michael Mostyn, chef de la direction de B’nai Brith Canada. «Il est gratifiant de savoir que B’nai Brith a joué un rôle dans ce développement. Nous remercions tous nos partisans et amis qui ont signé la pétition de B’nai Brith, ce qui a contribué à propulser le Conseil vers cette importante décision.»
La motion adoptée reconnaît des décennies d’abus et de violations des droits de l’homme, la tyrannie théocratique et le statut inégal des femmes iraniennes. Elle va au-delà du changement symbolique de nom de la rue et affirme la solidarité d’Ottawa avec le peuple iranien qui lutte et proteste pour obtenir la démocratie et la liberté.
Le régime iranien a réagi aux protestations publiques en abattant quelque 700 manifestants non armés, dont de nombreux enfants, en emprisonnant des milliers de personnes et en procédant à des exécutions publiques barbares après des simulacres de procès.
Renommer une section de la rue Metcalfe n’est qu’un élément de la motion adoptée aujourd’hui. Le conseiller municipal d’Ottawa Ariel Troster, qui a coparrainé la motion dans son intégralité avec sa collègue Theresa Kavanagh le mois dernier, a reconnu le rôle clé de B’nai Brith dans le changement de nom de la rue.
«Merci aux militantes iraniennes locales et à B’nai Brith Canada pour votre plaidoyer,» a tweeté Mme Troster.
«En tant que capitale du Canada,» a déclaré M. Mostyn, «l’action d’Ottawa sert d’inspiration aux autres municipalités qui cherchent à se tenir aux côtés des Irano-Canadiens qui soutiennent leurs amis et leur famille en Iran qui protestent pour les libertés fondamentales. Les Iraniens ont souffert pendant des décennies sous un régime théocratique brutal. Renommer la rue située à l’extérieur de l’ancienne ambassade d’Iran envoie un message fort selon lequel les Canadiens soutiennent le peuple iranien.»
Des appels à renommer la section de la rue Metcalfe ont été lancés par un certain nombre de groupes à l’appui du plaidoyer et de la pétition de B’nai Brith. Il s’agit du Conseil des Canadiens iraniens, de l’Institut Macdonald-Laurier, de l’Association jamaïcaine de Montréal, du Réseau des Canadiens azerbaïdjanais, du Centre international des droits de la personne Canada, de Justice 88, de la Fédération des associations philippines canadiennes, de la Maison kurde de la région du Grand Toronto, de l’Association Antigua-et-Barbuda de Montréal, du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne et de l’Association des étudiants iraniens de l’Université d’Ottawa.
«Nous sommes extrêmement heureux que le Conseil municipal d’Ottawa et le maire Mark Sutcliffe aient voté en faveur de cette importante motion,» a déclaré David Granovsky, directeur des relations gouvernementales de B’nai Brith Canada. «Nous nous réjouissons du vote du Conseil. Ottawa qui défend les droits de la personne est un beau spectacle.»