Si ce n’est pas maintenant, quand?

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Graphique du juge Deschênes avec le rapport sur les criminels de guerre (CTV News)

29 septembre 2023

OTTAWA – B’nai Brith Canada réitère sa demande au gouvernement fédéral de rendre public le rapport complet et non expurgé de la Commission Deschênes de 1985-1986 sur les nazis qui ont immigré au Canada après la Seconde Guerre mondiale, ainsi que tous les autres documents classifiés liés à l’Holocauste.

La communauté juive attend plus que des excuses après que le Parlement a célébré la semaine dernière un ancien membre de la Waffen-SS âgé de 98 ans. Les Canadiens méritent de savoir comment et pourquoi les criminels de guerre nazis ont pu s’installer dans ce pays.

Plusieurs universitaires, chercheurs, et organisations communautaires de premier plan ont signé des lettres de soutien, ou approuvés, à notre campagne nationale visant à lever les scellés sur les archives nazies secrètes du Canada. Ces groupes sont les suivants:

B’nai Brith a été impliqué dans cette saga sordide avant même qu’elle ne commence, lorsque notre conseiller juridique principal, David Matas, a représenté B’nai Brith devant la Commission Deschênes. Depuis, Matas et B’nai Brith ont plaidé pour que la totalité des conclusions de l’enquête soit rendue publique.

Au cours de l’année écoulée, nous avons déposé plusieurs demandes d’accès à l’information et à la protection de la vie privée (AIPRP), mais en vain. Les avocats David Rosenfeld, Michael Wenig et Rachel Silber – membres de la Société de droit Matas (SDM) de B’nai Brith – ont apporté une aide inestimable à notre campagne visant à corriger cette erreur historique.

Lors d’un récent événement organisé par la SDM, Alti Rodal a présenté une étude qui, en 1987, laissait entrevoir les détails choquants qui pourraient rester expurgés dans le rapport de la commission Deschênes. En février dernier, B’nai Brith a présenté des propositions à une sous-commission de la Chambre des communes afin de rendre obligatoire la divulgation publique des dossiers concernant les criminels de guerre nazis et d’établir des archives publiques des dossiers canadiens relatifs à l’Holocauste.

« Comment pouvons-nous tirer des leçons du passé si nous ne savons pas ce qui s’est passé? » a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. « Le moment est venu pour le Canada de faire face à ses transgressions passées, et cela commence par la divulgation publique de notre histoire concernant les criminels de guerre nazis et par l’établissement d’archives publiques sur l’Holocauste au Canada. »