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Le 19 janvier 2022
VANCOUVER et MONTRÉAL – B’nai Brith Canada est troublé par le fait qu’une semaine seulement après la prise d’otages dans une synagogue du Texas par un homme armé dans le but de faire libérer un terroriste de prison aux États-Unis, des rassemblements sont prévus dans deux villes canadiennes pour demander la libération de terroristes qui ont assassiné des Juifs.
À Vancouver, cinq groupes ont annoncé un événement de “protestation et d’affichage” pour samedi après-midi à la station Commercial-Broadway SkyTrain pour exiger “la liberté pour Ahmad Sa’adat”. Sa’adat est le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) – une entité terroriste désignée au Canada – et purge une peine de 30 ans dans une prison israélienne pour avoir ordonné de nombreux attentats terroristes, dont des attentats suicides et l’assassinat du ministre israélien du Tourisme en 2001. Sa’adat est si célèbre qu’il a été initialement arrêté et jugé par l’Autorité palestinienne, et non par Israël.
Dimanche, un rassemblement similaire est prévu à Montréal, devant le consulat d’Israël. À Montréal, les manifestants réclament non seulement la libération de Sa’adat, mais aussi celle de Nasser Abu Hamid. Ce dernier purge plusieurs peines de prison à vie pour avoir assassiné neuf Israéliens durant la première Intifada, avant d’être libéré de prison dans le cadre des accords d’Oslo, et d’en assassiner sept autres par la suite.
B’nai Brith a signalé les rassemblements prévus ce week-end à la police de Vancouver et de Montréal.
“Ces événements organisés sont une tentative délibérée et impitoyable d’encourager la haine envers la communauté juive en glorifiant des meurtriers brutaux et assoiffés de sang,” a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. “De nombreux membres de notre communauté ne se sentent plus en sécurité dans nos synagogues, et ces rassemblements risquent de saper le sentiment de sécurité dans les rues de nos villes également”.
“Le meurtre de Juifs est un crime, et ceux qui le commettent méritent de croupir en prison. Toute tentative de suggérer le contraire est de l’antisémitisme, purement et simplement.”
Samedi dernier, Malik Faisal Akram a pris en otage quatre personnes pendant une grande partie de la journée à la Congrégation Beth Israël de Colleyville, au Texas, menaçant de les tuer avant qu’elles ne s’échappent finalement. Akram pensait qu’en prenant les otages, il pourrait obtenir la libération d’Aafia Siddiqui, une Pakistanaise liée à Al-Qaida et purgeant une peine dans une prison voisine pour avoir tenté de tuer des soldats américains. Au cours de son procès, Siddiqui s’était déchaînée contre les Juifs et avait demandé qu’ils soient exclus du jury par des tests génétiques.
