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Dans un contexte de montée sans précédent de l’antisémitisme, la bibliothèque publique de Toronto accueille un auteur radicalement anti-israélien

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Norman Finkelstein (au centre) entouré de Christian Parenti (à gauche) et de Jeane McGuire (à droite), qui participeront également à la discussion (Bibliothèque publique de Toronto sur Eventbrite)

30 novembre 2023

TORONTO – B’nai Brith Canada demande instamment à la Bibliothèque publique de Toronto (BPT) d’annuler son événement, prévu pour accueillir un Américain controversé dont les écrits accusent à tort Israël d’avoir manipulé l’Holocauste pour étouffer toute critique.

Norman Finkelstein, un ancien professeur de sciences politiques dont la titularisation a été refusée par le passé en raison de ses écrits extrémistes, a été invité à participer à l’événement du 5 décembre de la bibliothèque publique de Toronto, dans le cadre d’une série de programmes sur la liberté d’expression dans les milieux universitaires intitulée « Liberté Intellectuelle ».

La BPT a présenté sa conférence comme une occasion d’aborder le problème des enseignants qui sont « enfermés ou censurés » pour des opinions et des recherches « impopulaires ou politiquement provocantes ». Selon les documents promotionnels, l’objectif est « d’encourager les universités à repousser les limites et à remettre en question les récits dominants tout en veillant à ce que les universités soient des espaces sûrs pour tout le monde. »

M. Finkelstein, dont les parents ont tous deux survécu à l’Holocauste, a été critiqué pour avoir sapé le seul État juif au monde en accusant « l’establishment juif » mondial d’instrumentaliser la mémoire collective de la Shoah. Les historiens ont sévèrement critiqué le livre de Finkelstein, « The Holocaust Industry », qu’ils considèrent comme de la propagande sans nuances. Peter Novick, historien de renom dont les recherches ont fortement influencé le livre lui-même, a ensuite décrit l’ouvrage de Finkelstein comme « une charge dans l’obscurité qui n’apporte aucune lumière », truffée de « fausses accusations » et de « déformations flagrantes ».

Le mois dernier, M. Finkelstein a publié un billet de blog dans lequel il qualifiait de « résistance héroïque » l’assaut brutal du Hamas le 7 octobre, au cours duquel les terroristes se sont déchaînés dans le sud du pays, massacrant plus de 1 200 personnes et enlevant des centaines de civils, y compris des femmes et des enfants.

M. Finkelstein a même eu l’audace de comparer à tort le terrorisme barbare du Hamas au soulèvement du ghetto de Varsovie de la résistance juive, ainsi qu’à la lutte de John Brown contre l’esclavage aux États-Unis.

« L’ironie de la décision de la BPT de présenter Finkelstein dans sa série de conférences est que sa vision du monde antisioniste représente déjà le « récit dominant » sur les campus universitaires », a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. « Il est choquant que notre système de bibliothèques financé par l’État soit si peu conscient de la souffrance quotidienne des étudiants juifs sur les campus, causée précisément par cette forme d’antisémitisme. »

« En inversant le récit, tout en restant aveugle à la réalité de la souffrance juive sur les campus universitaires, la BPT contribue à marginaliser davantage une communauté juive déjà assiégée, ce qui est absolument inacceptable. »