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B’nai Brith félicite M. Legault pour la réélection de son parti et demande au Québec d’adopter la définition de l’IHRA

François Legault (CBC)

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Le 4 octobre 2022

QUÉBEC – B’nai Brith Canada félicite François Legault et sa Coalition Avenir Québec (CAQ) pour la victoire de leur parti aux élections provinciales du Québec.

Cependant, notre organisation exhorte Legault et al à donner la priorité au renforcement de leurs relations avec la communauté juive de la province.

Nous demandons au gouvernement du Québec d’adopter officiellement la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Le 23 septembre dernier, l’Alberta a procédé à cette adoption par le biais d’un décret pour devenir la deuxième province canadienne à s’engager à mettre en œuvre l’IHRA par l’ensemble du gouvernement.

“Il semble y avoir une idée fausse selon laquelle le Québec a déjà adopté l’IHRA – et c’est inexact,” a déclaré Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de l’homme de B’nai Brith. “Une motion présentée à l’Assemblée nationale le 4 juin 2021 en faveur de l’adoption de la définition de l’IHRA n’a pas obtenu le consentement unanime requis après que le parti de gauche anti-israélien Québec Solidaire ait bloqué le débat requis.”

M. Rotrand a déclaré que le seul suivi a été une déclaration faite le 9 juin 2021 à l’Assemblée nationale par Benoît Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre le racisme, qui a indiqué que le gouvernement adopterait la définition de l’IHRA. La déclaration du ministre n’a jamais été suivie d’effet malgré les démarches répétées de B’nai Brith.

Le ministre a écrit à B’nai Brith le 22 février dernier pour expliquer pourquoi aucun décret n’avait été adopté, en déclarant:

“Nous avons procédé à des vérifications depuis notre dernier échange,” a-t-il écrit. “Pour adopter un décret, il faudrait que nous puissions le rattacher à une loi-cadre (par exemple sur la lutte contre le racisme), qui à ma grande surprise n’existe pas. Nous examinons sous quelle forme un projet de loi pourrait être élaboré pour constituer une telle loi-cadre.”

Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada, a déclaré: “Nous ne sommes pas d’accord avec l’interprétation du gouvernement quant à savoir s’il a le pouvoir d’adopter la LIDH par le biais d’un décret. Mais si telle est sa position, nous demandons au premier ministre Legault de déposer une motion du gouvernement. Le consentement unanime n’est pas requis pour une motion du gouvernement et les résultats des élections d’hier montrent qu’une majorité écrasante de députés voteraient en faveur de la motion de l’IHRA.”

De plus, M. Mostyn a déclaré que B’nai Brith demanderait au gouvernement d’envisager des amendements mineurs au projet de loi 96 qui pourraient aider la communauté juive à recruter du clergé à l’extérieur du Canada. B’nai Brith a déjà dit au gouvernement que la législation existante ne promeut pas le français mais sert seulement à rendre presque impossible pour les synagogues et les yeshivas d’embaucher des rabbins et autres membres du clergé.

B’nai Brith demeure catégoriquement opposé au projet de loi 21, une loi qui empêche les juifs pratiquants de travailler dans la fonction publique. Le Québec est la seule juridiction en Amérique du Nord à avoir une telle loi. Cette loi va à l’encontre de siècles de réformes visant à éliminer la discrimination à l’égard des minorités religieuses.