Latest News

B’nai Brith Canada s’oppose à la remarque d’une invitée sur les juifs hassidiques lors d’une émission de télévision québécoise

Stéphanie Hariot (Le Quotidien)

CLICK HERE TO READ THE ARTICLE IN ENGLISH 

Le 24 janvier 2022

MONTRÉAL – B’nai Brith Canada s’insurge contre une remarque faite lors d’une émission de télévision de langue française dimanche soir, lorsqu’une invitée a laissé entendre de façon inexacte que les juifs hassidiques sont exemptés des mesures de santé liées à la COVID-19 au Québec.

Dans Tout le monde en parle, une émission de télévision populaire au Québec, Stéphanie Hariot, propriétaire d’une pâtisserie à Saguenay, au Québec, a suggéré que les juifs hassidiques opèrent en quelque sorte indépendamment des règlements sanitaires de la province. Ses remarques n’ont pas été contestées par l’animateur de l’émission.

Mme Hariot, qui refuse publiquement d’adhérer aux directives sanitaires de la province concernant son commerce, a posé cette question rhétorique : « Dois-je m’habiller comme une hassidique pour avoir des droits ? »

B’nai Brith Canada a écrit aux producteurs de l’émission pour leur demander de se distancer des remarques de Hariot.

« Le fait de pointer du doigt les juifs hassidiques pour des violations perçues des restrictions gouvernementales en matière de santé met indûment l’accent sur une communauté fréquemment ciblée par les antisémites et doit être condamné », a déclaré Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de l’homme, l’organe de défense de B’nai Brith Canada. « Les juifs hassidiques ne constituent pas une communauté monolithique et devraient certainement bénéficier d’une responsabilité individuelle, et non d’un portrait général comme l’a laissé entendre Stéphanie Hariot de manière offensive. »

« De nombreux individus non juifs, dont Mme Hariot, ont contrevenu aux mesures de santé publique », a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada. « Les remarques de Mme Hariot semblent suggérer que seuls les juifs hassidiques sont coupables de le faire. Certains qui ne respectent pas les règles peuvent être des juifs hassidiques, mais dépeindre toute une communauté juive comme étant en quelque sorte collectivement responsable des violations individuelles des restrictions de santé publique est une généralisation inquiétante et fausse qui doit être corrigée. »

« Nous demandons aux producteurs de Tout le monde en parle de se distancer de telles remarques car elles encouragent une caractérisation antisémite toxique des juifs hassidiques qui n’est que trop répandue au Canada. »