17 novembre 2023
MONTRÉAL – B’nai Brith Canada soutient un(e) étudiant(e) de l’Université McGill qui demande une injonction juridique immédiate pour mettre fin à un référendum en cours sur une politique anti-israélienne hautement contestable.
La question de l’adoption de la soi-disant « Politique contre le génocide en Palestine » est apparue cette semaine sur le bulletin de vote du référendum d’automne de la Société des étudiants de l’Université McGill (SSMU). Et ce, malgré une contestation juridique active, soutenue par B’nai Brith, concernant un référendum tout aussi controversé tenu au début de l’année 2022 – dont les résultats ont été annulés par le Conseil d’administration de la Société suite à la réaction de la communauté juive et aux pressions exercées par l’administration de l’Université McGill.
« Cette politique discriminatoire et entachée de désinformation n’aurait jamais dû figurer sur le bulletin de vote », a déclaré Michael Mostyn, chef de la direction de B’nai Brith Canada. « Nous avons pris l’initiative extraordinaire d’aider un étudiant à obtenir une injonction pour suspendre ce référendum parce que nous croyons qu’il représente une menace sérieuse pour les droits des juifs à l’Université McGill. »
Le référendum du SSMU se tient alors que la communauté juive de Montréal est confrontée à des problèmes de sécurité sans précédent. Comme B’nai Brith l’a documenté, des écoles juives ont été la cible de tirs à deux occasions distinctes, quelques jours après qu’un cocktail Molotov ait été lancé contre deux institutions juives dans l’ouest de l’île.
Les étudiants juifs de Montréal sont également confrontés à des menaces spécifiques, les rassemblements haineux pro-Hamas étant devenus monnaie courante sur les campus. Une altercation survenue le 8 novembre à l’Université Concordia a fait trois blessés – et conduit à l’arrestation d’un étudiant – après que des radicaux anti-israéliens eurent attaqué une veillée pacifique en faveur des otages pris par le Hamas.
Bien que McGill ait commenté à plusieurs reprises le caractère inapproprié des activités du SSMU depuis le début de la guerre en Israël, l’Université n’a pas encore pris de mesures efficaces pour améliorer la sécurité des étudiants sur le campus.
B’nai Brith encourage les étudiants victimes d’antisémitisme dans les universités canadiennes à contacter B’nai Brith Canada par l’intermédiaire de notre ligne téléphonique anti-haine, de notre application ou de notre formulaire de signalement d’incident. Personne ne devrait faire face à l’antisémitisme seul.
