B’nai Brith s’inquiète de la surveillance des gouvernements municipaux au Québec

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Nancy Blanchet, présidente du Conseil d’agglomération de Montréal (MTLVille sur YouTube)

Le 5 février 2024

MONTRÉAL – B’nai Brith Canada est préoccupé par le fait qu’une commission du gouvernement du Québec a sommairement rejeté deux plaintes déposées par l’organisme au sujet du ciblage répété de politiciens juifs dans la province.

B’nai Brith a d’abord déposé une plainte à la mi-janvier auprès de la Commission municipale du Québec (CMQ) après que des manifestants ont utilisé la période de questions lors de la session du 21 décembre du Conseil d’agglomération de Montréal – un organisme largement responsable de la planification urbaine – pour cibler Jack Edery, le représentant de Jeremy Levi, maire de Hampstead. Tous deux sont juifs et les questions qui leur ont été posées portaient sur la guerre entre Israël et le Hamas plutôt que sur les affaires officielles de la ville.

La CMQ a rejeté cette plainte quelques jours plus tard sans commentaire, malgré les violations apparentes des règles de l’assemblée par les manifestants.

Neuf des dix questions posées lors de la dernière séance du Conseil d’agglomération, le 25 janvier, n’avaient rien à voir avec les problèmes d’agglomération. Toutes étaient liées à la guerre entre Israël et le Hamas. Elles visaient directement ou indirectement le maire Levi, qui a récemment été à l’origine de l’adoption d’un règlement qui prévoit une amende pour toute personne dégradant les affiches des otages israéliens enlevés par le Hamas. Ce deuxième scandale a incité B’nai Brith à envoyer une nouvelle lettre au président de la CMQ, Jean-Philippe Marois, lui demandant d’enquêter sur les violations des règlements du Conseil.

Dans sa décision de lundi matin, la commission de surveillance a écrit que les « faits ne justifient pas une enquête », même si B’nai Brith a présenté des preuves que, dans les deux cas, les orateurs ont déformé la nature de leurs questions sur les formulaires requis à l’avance pour prendre la parole à l’assemblée. Ces fausses déclarations sont contraires au règlement intérieur du Conseil.

De telles perturbations ont dominé les deux dernières réunions du Conseil d’agglomération. Dans les deux cas, la présidente n’a pas fait usage de son autorité pour faire taire les manifestants, alors qu’elle en avait le pouvoir.

« Il est décevant que nos préoccupations de bonne foi aient été ignorées par le principal organisme québécois chargé de surveiller les gouvernements municipaux de la province », a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et de la défense des droits de B’nai Brith Canada. « Nous demandons à la CMQ de reconsidérer sa décision hâtive, de prendre note des problèmes que nous avons soulevés et de les régler immédiatement. »

« Il est alarmant que le CMQ rejette sommairement nos graves préoccupations malgré les preuves solides que les règlements du Conseil ont été violés. Cela crée un précédent problématique et, malheureusement, peut donner à des manifestants marginaux l’idée qu’ils peuvent ignorer les règles et perturber les délibérations des conseils municipaux. »